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Séminaire 2012 de la SFF

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Séminaire 2012 de la SFF Empty Séminaire 2012 de la SFF

Message  Félix Dim 18 Mar - 0:02

Le séminaire 2012 se déroulera le samedi 17 mars à l'ENVA.
Au programme:
- Infertilité chez la Chatte : Etat des lieux sur les causes d’infertilité
- Les principales maladies infectieuses ayant une implication sur la reproduction féline
- Quelle alimentation pour les reproducteurs félins ?
- La visite sanitaire en élevage félin : qu’en attendre ?
- Maitriser la reproduction féline : prévention et induction des chaleurs, prévention du marquage
- Néonatalogie et gestion de la mise bas
- La stérilisation précoce : modalités, intérêt et limites
- L’insémination artificielle : modalités, intérêt et limites
Le programme détaillé ainsi que le bulletin d'inscription sont mis à votre disposition en téléchargement à:
http://www.sff-asso.com/index.php?ind=downloads&op=download_file&ide=31&file=PROGRAMME12.pdf
Le Club de Race étant présent, un compte-rendu sera fait de cet évènement important pour les éleveurs.
Félix
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Séminaire 2012 de la SFF Empty Par Anne & J.-P. Debus

Message  Félix Dim 18 Mar - 18:33

Nous y étions !

Ce samedi 17 mars se tenait à Maisons Alfort le Séminaire annuel de la Société Françaisede Félinotechnie sur le thème de la Reproduction Féline.
Voici un aperçu des conférences données sur ce thème, oh combien passionnant pour nous, éleveurs de chat et aussi pour les propriétaires de nos chers Russe, en en « sortant » quelques idées fortes.
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INFERTILITÉ de la CHATTE par Alain Fontbonne , chef de service à l’ENVA du CERCA (Centre d’Études en Reproduction des Carnivores)..

Il est fait état des absences de chaleurs chez les chattes, par absence de puberté ou anoestrus primaire ou par absence de cyclicité chez la chatte adulte. et ,à l’opposé, de la cyclicité excessive ou nymphomanie.Cette nymphomanie peut, elle aussi, conduire à une infertilité, notamment du fait des modifications utérines qu’elle engendre par hypersécrétion d’oestrogénes, en particulier en induisant des kystes ovariens . Ces kystes ovariens folliculaires, souvent unilatéraux, sont oestrogéno -secrétants et entrainent l’infertilité.

Il ne faut pas oublier le défaut d’accouplement, dépendant « mécaniquement » autant du mâle que de la femelle, et qui est la cause numéro 1 de l’infertilité chez la chatte. L’insémination artificielle pourrait être à terme un des solutions à ce défaut d’accouplement. Pour savoir si l’accouplement a bien eu lieu avec pénétration il faut observer le comportement de la chatte juste après le coït supposé : le signe le plus fiable est l’existence de roulades frénétiques sur le dos.

L’anovulation : chez la chatte l’ovulation est déclenchée par le coït mais … à condition que les pénétrations soient en nombre suffisant, une seule pénétration ne déclenchant l’ovulation qu’une fois sur deux.

Pour savoir si l’ovulation s’est produite, il faut doser la progestérone sanguine 5 jours minimum après le dernier accouplement. Elle sera augmentée.

Si l’ovulation a eu lieu et que la chatte n’est pas gestante, la plupart du temps la cause en est infectieuse. Avec un bon échographe (et un bon technicien qui la réalise) la grossesse peut être affirmée au bout de deux semaines ou deux semaines 1/2 de gestation. Les causes de non gestation seront alors l’inflammation de l’utérus (endométrite) ou l’hyperplasie glandulokystique utérine qui compromet fécondation et implantation des embryons.

Enfin, du point de vue alimentaire un régime carencé en acides aminés essentiels et en particulier en taurine, mais aussi en acide arachidonique ou en cuivre peut à lui seul être responsable de l’infertilité ou de l’arrêt de gestation.

En CONCLUSION : Pendant les chaleurs, vérifier si les accouplements ont bien lieu et répétés avec une fréquence suffisante. Cinq jours minimum après le dernier accouplement, on pourra doser la progestérone plasmatique qui doit être nettement augmentée.

Un diagnostic précoce de la gestation en échographie peut être fait au bout de deux semaines et 1/2.

En cas de non gestation ou de résorption embryonnaire des examens complémentaires de recherche de pathologie infectieuse devront être entrepris.

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INFERTILITÉ du CHAT MÂLE par Alain Fontbonne

D’emblée, il faut vérifier l’absence d’anomalies anatomiques congénitales.

Comme chez la femelle, l’incapacité de l’accouplement est fréquente : l’immaturité peut en être la cause, certains « mâles ne sachant pas comment s’y prendre » et les éleveurs expérimentés peuvent « aider » les jeunes chats lors de l’accouplement. Il faut aussi que le mâle est une libido suffisante (Persans ou apparentés avec faible libido, en particulier). On peut dans ces cas essayer d’augmenter la testostérone en injectant de l’hCG (gonadotrophine chorionique : le CHORULON) 1 à deux heures avant la saillie. Les substances aphrodisiaques, qui furent essayées, ont fait la preuve e leur peu d’efficacité ! Il faut savoir qu’une stomatite, une gingivite ou une simple douleur des mâchoires peut perturber la prise au garrot et empêcher ainsi le mâle de se stabiliser sur le dos de sa partenaire et donc empêcher la pénétration.

Il peut s’agir d’une mauvaise qualité du sperme. Il semble bien qu’il existe une variation de la qualité du sperme en rapport avec la saison et l’éclairement, avec une semence de meilleure qualité à la fin de l’hiver ou au printemps.

Cela jouerait sur le nombre de spermatozoïdes mobiles et sur le taux de testostérone circulante.

La teratospermie (c’est à dire la production de nombreux spermatozoïdes porteurs d’anomalies morphologiques) est observée chez de nombreux félidés sauvages et chez les chats qui sont néanmoins moins touchés par ce problème. L’origine de ce phénomène pourrait être liée à la diminution de la diversité génétique. Le stress (encore lui) et une alimentation inadaptée pourraient aggraver ces phénomènes anormaux des spermatozoïdes, en forme , en nombre et en mobilité. Selon certains auteurs le mécanisme d’adaptation à cette tératospermie des éjaculats expliquerait que les accouplements répétés soient nécessaires chez les félins, afin que davantage de sperme (compensant leur qualité éventuellement défaillante) soit déposée dans les voies génitales femelles.

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QUELLE ALIMENTATION pour les REPRODUCTEURS FÉLINS par le Docteur Géraldine BLANCHARD

Le principe premier de l’élevage est de produire des chatons avec des reproducteurs en bonne sante et l’alimentation a une part majeure dans cet état de santé.

Des modifications du besoin nutritionnel sont nécessaires durant la reproduction :

Il faut plus de calories par gramme d’aliment chez la femelle pour augmenter l’énergie en minimisant le volume à ingérer et à digérer.L’appétit de la chatte augmente progressivement de 30 à 90 % pendant la gestation et de 100 à 200 % pendant l’allaitement et la période du sevrage ou la maman reconstitue ses réserves.

Il faut plus de lipides et plus de protides et moins de glucides.
Les acides aminés indispensables (dont principalement la taurine), les acides gras essentiels (les oméga 6 et les oméga 3) doivent être augmentées, de meme, sans excès que les minéraux, les vitamines et les oligoélements. L’eau doit être privilégiée, en augmentant la proportion d’aliments humides.

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Maitriser la reproduction féline : prévention et induction des chaleurs, prévention du marquage par Fernando MIR du CERCA.

Prévention des chaleurs chez la chatte : le moyen le plus simple d’empêcher l’apparition des chaleurs ou de les stopper chez une chatte physiologiquement normale est de limiter son exposition à la lumière. La plupart des chattes ne seront pas en chaleurs si elles sont exposées à la lumière moins de 8 heures par jour. S’il y a une « résistance » à l’obscurité, penser à la possible présence de kystes ovariens oestrogéno secrétants.(diagnostic par échographie)

On peut mimer l’effet « obscurité » par l’administration de mélatonine sous forme de comprimés (MELATOL, Elisium) ou forme d’implant (MELOVINE), forme a priori la plus intéressante. Le retour à la fertilité semble ensuite aisé .

On peut utiliser la progestérone et les progestagénes (comme « pilule ») qui sont très efficaces comme méthode de prévention et de suppression des chaleurs. Néanmoins le risque d’apparition d’effets secondaires (apparition d’affections mammaires type tumeur, de pyomètre, de diabète, de prise de poids, et d’infertilité persistant après leur arrêt) amène à une utilisation de moins en moins recommandée.

L’(élément nouveau est l’utilisation des agonistes de la GnRH (gonadotrophin releasing hormone). Cette GnRH est secrétée par l’hypothalamus et stimule la sécrétion des gonadotrophines responsables du développement folliculaire et de l’ovulation. Il s’agit d’implants de DESLORELINE (SUPRELORIN VIRBAC) qui agissent comme méthode de stérilisation chimique chez la chatte.Cet effet inhibiteur peut durer de 6 à 24 mois. Il n’a pas encore été observé d’effet secondaire majeur et le retour de la fertilité, encore non connu totalement, semble possible.

Un autre effet intéressant est la prévention du marquage chez le chat mâle par effet de castration chimique. La durée moyenne d’action est comme chez la chatte de 11 mois avec réversibilité totale ensuite (réapparition des spicules péniens, restauration du volume des testicules et réapparition du comportement du mâle entier avec en définitive récupération d’un éjaculat de qualité comparable à celui existant avant l’implantation).

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NÉONATALOGIE et GESTION de la MISE BAS par Anne GOGNY de l’ENV de Nantes

Suivent simplement pour vous »mettre en bouche » les idées principales énoncées, passionnantes, et qui seront détaillées dans notre prochaine news letter dAvril 2012

Gestion de la mise bas chez la chatte :

Déterminer au mieux la date de la mise bas permet d’organiser la prise en charge de la mère et des chatons, tant sur le plan matériel que sur le plan humain. Pour ce faire sont utiles :

24 à 36 heures après la saillie, l’ovulation survient et la durée moyenne de gestation est de 65 +/- 1 jour. Au delà de 72 jours après la première saillie, le terme est considéré comme dépassé.
Les mesures fœtales par échographie et les mesures osseuses des chatons en radiographie sont utiles pour préciser l’état exact d’avancement de la gestation, en utilisant des barèmes préétablis.

Mise bas eutocique (c’est à dire s’effectuant sans problème) : Peu avant qu’elle ne se déclenche la chatte peut montrer de l’agitation et de la nervosité. Elle recherche intensément la compagnie des humains « amis », son appétit diminue, elle prospecte pour trouver son « nid » (ce n’est pas toujours le lieu prévu par l’éleveur !) et il n’est pas rare que ce soit le lit des maitres ! C’est la première phase qui dure de 6 a 24 heures. Il y a une légère perte hémorragique vulvaire, des contractions débutantes pas toujours décelables.

La deuxième phase correspond à la phase d’expulsion des foetus. Elle dure souvent de 4 à 16 heures mais il n’est pas rare qu’un dernier chaton naisse 24 heures après le premier (d’où l’intérêt de savoir avant la mise bas, par une radio faite en fin de gestation, le nombre de chatons attendus).L’expulsion elle même dure quelques minutes et l’intervalle entre les fœtus est souvent de quelques minutes à 2 heures.Les chatons naissent souvent enveloppés dans la poche fœtale et en sont débarrassés par le léchage de la mère.

La troisième phase est la phase d’expulsion des placentas.

Mise bas dystocique (c’est à dire avec problèmes d’expulsion) :

Les causes de dystocie : atonie utérine primaire (utérus sans contractions efficaces), mauvaise présentation du foetus, obstruction de la filière pelvienne, disproportion materno-foetale, mort des foetus.

Le diagnostic de la dystocie reposera sur le tableau clinique, l’échographie (pour avoir des informations sur la viabilité des chatons) , la radiographie (pour visualiser les anomalies liées à la présentation, la position ou la posture des chatons) et éventuellement la tocographie (mesure de l’intensité des contractions utérines).

Le traitement de la dystocie fera appel aux manipulations obstétricales indiquées quand le fœtus est déjà engagé dans la filière pelvienne et qu’il est accessible de l’extérieur, le traitement médical (ocytocine, gluconate de calcium éventuellement) et enfin traitement chirurgical, la césarienne, lorsque les conditions le justifient (souffrance fœtale, malformation fœtale, torsion utérine par exemple).

Vient ensuite la prise en charge du chaton nouveau né, couvrant les 3 premières semaines de la vie.


Mais ceci est une autre histoire !

Cette communication sera particulièrement développée dans notre news letter prochaine.

Vivement AVRIL !

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